Le GAM en visite dans la cité des Princes.
Le printemps venu, le GAM a clôturé son cycle de conférences pour entamer son calendrier de sorties sur site.
Ce samedi 14 avril, bravant une météo pas vraiment favorable, une quinzaine de membres de l'association mourièsaine s'était donné RDV à Orange pour une visite du patrimoine antique ; mais, direz vous, le Théâtre antique et l'Arc de triomphe d'Orange sont déjà connus de tout le monde ! Pas sûr, surtout si la redécouverte est guidée par J.L. Paillet, vice Président du GAM et architecte archéologue ayant travaillé sur les monuments en question et qui a mis en avant les multiples particularités des architectures et des techniques antiques qui ne peuvent apparaître au simple regard des néophytes. Autre raison de visiter Orange, l'existence de vestiges antiques peu ou pas connus, mais qu'il suffit d'aller rechercher et apprécier.
Le périple du GAM a débuté le matin par la visite de l'aqueduc, certainement le monument le plus discret du paysage orangeois ; bordant la rue G. le Taciturne depuis le rond point de l'Arc jusqu'à la route de Camaret sur près d'un kilomètre, il se présente sous la forme d'un mur plein, avec parements en petit appareil et blocage ; il amenait à Orange l'eau des sources de la commune de Camaret.
Ensuite, retour à l'Arc de triomphe (plus exactement, Arc municipal) pour un examen détaillé de l'un des plus beaux Arcs romains ; public conquis par la science du maître J.L.Paillet, qui a révélé bien des secrets de cette magnifique architecture.
L'après-midi, direction le Centre ville pour aller fouler le pied de la colline St Eutrope et faire connaissance avec le grand temple impérial, niché au creux d'un impressionnant hémicycle, monument colossal et paradoxalement peu connu du grand public.
Puis, direction l'incontournable Théâtre qu'on ne présente plus, l'un des mieux conservé actuellement au monde ; J.L. Paillet a particulièrement détaillé toutes les subtilités de la magnifique architecture du grand mur de scène.
Visite ensuite du Musée archéologique avec son cadastre sur marbre, unique au monde puis, à quelques dizaines de mètres du Musée, le mur de la rue Pontillac qui n'est autre que l'enceinte occidentale du forum, avec au sommet du 1er rang d'arcades, une canalisation qui alimentait les fontaines du grand Temple. Cet ouvrage bien conservé est visible aujourd'hui grâce aux travaux l'ayant débarrassé des bâtiment parasites qui le masquaient.
Le groupe s'est enfin rendu, par la route de Roquemaure jusqu'aux vestiges de la porte méridionale du rempart antique au niveau du cimetière moderne ; cette porte bien conservée et presque méconnue, quoique bien visible, commandait le passage de la voie d'Agrippa dans son parcours méridional ; détail insolite, le cimetière actuel recouvre en partie une grande nécropole gallo-romaine située le long de la voie.
La balade découverte du groupe mouriésain s'est achevée par un coup d’œil à l'ancienne cathédrale, déchue de son titre à la Révolution et remarquable par son magnifique portail roman provençal.
Fin de journée humide, mais journée très enrichissante et conviviale.