Nouvelle escapade automnale pour le
Groupe Archéologique de Mouriès sur les terres gardoises.
Au programme, les Étrusques au Musée
de la Romanité à Nîmes à l'initiative de Cécile BELLEY, puis
l'après-midi, l'oppidum d'Ambrussum à Villetelle, visite proposée
et accompagnée par Alain LAFOREST.
Une quinzaine de membres du GAM ont
répondu présents.
L'exposition sur les Étrusques à
Nîmes s'est révélée d'une richesse exceptionnelle ; près de
150 objets provenant de divers musées français et italiens y
étaient présentés, reprenant les thèmes de l’expansion de cette
civilisation sur les côtes méditerranéennes, l'évolution sociale
de ce peuple, le culte des morts riche d’enseignements ainsi que
l'apport de cette civilisation à sa proche voisine Rome.
Seul bémol à l'organisation de cette
matinée nîmoise : les exigences contraignantes et
disproportionnées de l'administration du Musée de la Romanité qui
exige, pour l'accueil d'un groupe, rien moins qu'un ''contrat de
réservation'' dûment signé (30 € non récupérables), un ''bon
de commande'' (30% d'acompte à verser sur les entrées
prévisionnelles) sans parler des vicissitudes liées à la gestion
de l'''opération'' ; sans commentaire donc !!
Heureusement l'après-midi, Ambrussum
nous accueillait sur son site entièrement repensé et superbement
aménagé : parking arboré et gratuit, musée de site gratuit
en accès libre, vaste coin pique nique tout équipé à l'abri des
intempéries et jouxtant les installations muséales, accueil
sympathique des intervenantes en charge des infrastructures.
L'ensemble du périmètre archéologique
est désormais agrémenté par une signalétique abondante,
judicieusement disposée tout au long d'un circuit permettant
d’embrasser le site dans son intégralité.
Le périple découverte commenté par
Alain LAFOREST débute par la station routière ; plusieurs
auberges, dont une réservée à l'élite impériale s'étirent le
long de la voie domitienne. Un établissement thermal, un habitat
ainsi qu'un sanctuaire complètent ces installations viaires.
Puis le groupe s'est arrêté devant la
dernière arche ayant résisté aux Vidourlades, du monumental pont
Ambroix qui en comptait au moins dix au 1er S. et permettait le
franchissement du fleuve par la voie domitienne.
Ensuite, direction l'oppidum par la
voie dallée, exceptionnel diverticule de la Domitienne, traversant
l'agglomération dont seules trois vastes domus romaines sont
visibles, entièrement fouillées et bien mises en valeur ;
actuellement, face au bâtiment à portique, des fouilles importantes
sont en cours ; elles nous éclairerons peut-être sur la
destination de ce quartier quelque peu énigmatique.
Dernier élément visible sur
l'oppidum, et non des moindres, le rempart imposant en pierres
sèches, ponctué, sur les 600 mètres conservés en élévation, de
24 tours semi circulaires, le tout superbement restauré et
facilement accessible.
Petite balade champêtre depuis le
rempart pour savourer l'entrée de l'oppidum par la porte sud, sa
voie dallée et son bastion circulaire qui fait penser à un ouvrage
défensif de type ''clavicula''.
Retour par la rampe que formait la
Domitienne, depuis l'aboutissement du pont jusqu'à l'établissement
routier.
Belle journée découverte d'autant que
la majorité des participants ne connaissaient pas Ambrussum.
Alain LAFOREST