Le GAM en visite à Nîmes
Le jeudi 4 avril, une vingtaine de membres du Groupe archéologique de Mouriès s'était donné rendez-vous à Nîmes pour y découvrir le Musée de la romanité et autres lieux emblématiques de l'ancienne colonie romaine.
Sous la conduite de J.L. Paillet le groupe s'est rendu dans un premier temps à la porte d'Auguste majestueusement conservée ; cet ouvrage permettait à l’époque romaine la passage de la voie domitienne en provenance de Beaucaire ; deux larges baies étaient destinées au trafic des charrettes, deux autres plus modestes à la circulation piétonnière. On peut voir de part et d'autre le départ des murs des deux tours monumentales qui encadraient la porte.
Puis direction le Musée de la romanité, imposant bâtiment dont l'architecture moderne peut surprendre. Musée de la romanité certes, mais aussi t musée de la modernité : tout y est pensé, superbes présentations, multitudes de pôles interactifs, profusion de nouvelles technologies. Les vitrines sont d'une richesse exceptionnelle.
Agencée chronologiquement, l’exposition débute par la protohistoire très bien mise en avant ; on peut y voir entre autres la reconstitution d'une maison à l'échelle 1 avec tous ses objets de la vie quotidienne, une tombe collective, des stèle épigraphiques...
Puis le visiteur se retrouve dans l'espace dédié à l'époque romaine. On y découvre un panel très représentatif de cette civilisation : superbe collection numismatique, inscriptions lapidaires, blocs architecturaux, céramiques, bronzes, mosaïques dont la fameuse évocation du meurtre de Penthée, peinture murale retrouvée dans une salle de la villa roma.
Le groupe du GAM était ensuite accueilli par M. Richard Pellé, archéologue INRAP au Centre archéologique de Nîmes, qui dirige actuellement le chantier de restauration de l'amphithéâtre nîmois ; il a offert au GAM l'unique opportunité d'observer la partie supérieure de la cavéa habituellement inaccessible sans échafaudage. L'archéologue a mis en évidence des inscriptions sur les gradins en place depuis presque 2000 ans ; des traits gravés sur la face de parement des blocs délimitaient les places tous les 39,5 cm ; ainsi qu'un graphito évoquant peut-être le nom d'un gladiateur ; par ailleurs certains blocs de grand appareil constituant la cavéa comportent des inscriptions liées au chantier de construction initial ; enfin, fait exceptionnel, les membres du GAM on pu observer des agrafes en bois ayant servi à solidariser les blocs de pierre et retrouvées intactes à leur place depuis 2000 ans.
Journée exceptionnelle qui n'a malheureusement pas permis de se rendre sur les fouilles du rempart par manque de temps ; cela fera l'objet d'une autre visite.