Le GAM à la découverte des aqueducs
des Alpilles.
Nouvelle sortie en plein air pour le
groupe archéologique de Mouriès ce samedi 10 octobre avec cette
fois une rando nature dans les collines odorantes à la découverte
des vestiges des aqueducs d'Arles.
Cette journée, préparée et animée
par Cathy Jourdan et Alain Laforest, a débuté par la visite d'un
lieu souvent ignoré du grand public et pourtant très important dans
l'histoire antique de ce terroir méridional des Alpilles : il
s'agit du site de la Burlande à Paradou où se trouvent le bassin
de convergence des aqueducs du sud de la chaîne, ainsi que les
ruines d'un pont en grand appareil permettant à la voie Aurélienne
de franchir la branche principale de la canalisation romaine qui
conduisait les eaux de source vers Barbegal. Cet ensemble a été
étudié par notre spécialiste en la matière, M. Jean-Louis Paillet
et c'est donc grâce à ses conclusions qu'il est désormais possible
d’appréhender le fonctionnement de ce complexe impressionnant.
Le groupe s'est ensuite rendu à St
Gabriel, l'Ernaginum gallo-romain où l'aqueduc du nord des Alpilles
traverse le site notamment par le biais d'un tunnel creusé dans le
roc à une dizaine de mètres sous le sol actuel ; les vestiges
en sont visibles dans le front de la carrière moderne au sud est de
la chapelle, où Alain a expliqué la méthode mise en œuvre par les
romains pour construire le canal dans une tranchée creusée dans le
rocher.
Retour à la chapelle où, grâce à
l'amabilité des ''Amis de la chapelle de S Gabriel'' et à son
Vice-Président M. Jean-Marie BIROT, les randonneurs ont pu visiter
ce magnifique édifice et profiter des savantes explications de
l’intervenant. Un grand merci à Cécile Belley à qui on doit
l'initiative de l'opération.
Après le casse-croûte, direction
Fontvieille sur le site des Vallons des Raymonds où se voient encore
les vestiges de la branche nord de l'aqueduc que Cathy avait
préalablement reconnus. Longue halte au pont Simian, l'un des
principaux ouvrages d'art de cette branche de la canalisation dans
cette partie du massif, puis, en suivant le tracé, les marcheurs ont
pu apprécier le génie des ingénieurs romains au travers des
nombreux restes qui s'offrent à nous. Le groupe s'est enfin rendu au
Vallon des Arcs sur l'emplacement d'un autre bassin de convergence
qui permettait de gérer les débits des deux branches nord et sud,
permettant une alimentation correcte de la ville d'Arelate, puis plus
tard de la meunerie de Barbegal.
L'heure avancée n'a pas permis de
visiter les ponts aqueducs jumeaux du vallon ainsi que les
installations hydrauliques des moulins, ce sera l'objet d'une
prochaine sortie.