Le
rendez-vous avait été donné sur le parking de la chapelle St Jean,
début de notre périple dans l’histoire. Le temps d’admirer cet
édifice de pur style roman provençal, son architecture, et
d’évoquer son histoire, puis nous descendons jusqu’à la source
du même nom, reliée dans l’antiquité par un aqueduc souterrain à
une villa romaine située en contre bas. Nous nous rendons sur le
plateau dominé par la ferme ROUSSIER, construite en 1789 (un
cartouche portant cette date figure sur sa façade ouest), sans doute
à l’emplacement d’un ancien domaine agricole comme en témoignent
les nombreux murs de l’environnement. Dans ses ruines, nous
constatons la présence d’éléments de remploi, fûts de colonnes
et corniches antiques. A proximité, une magnifique voie à ornière,
une voie pavée et un gros contre poids de pressoir. Nous poursuivons
jusqu’à la modeste chapelle St Georges (sans doute un simple
oratoire), ou supposons être malheureusement ce qu’il en reste, car ne subsiste
que le fond en cul de four de l’abside et quelques lambeaux de mur.
Comme la chapelle St Jean, elle est datée des 12ème, 13ème
siècles. Direction la «tour vieille», tour de guet bâtie sur un
éperon rocheux, permettant de surveiller la plaine de la Durance.
Passage par l’abri sous roche en contre-bas et le mur Nord, le seul
presque intact, se dresse devant nous. Nous admirons sa magnifique
architecture en «opus spicatum», le fossé taillé au Nord à même
le rocher. Ce fossé a servi de carrière pour extraire les pierres
nécessaires à la création de la tour et de moyen de défense.
Direction le vaste abri sous roche de Piémouren près duquel nous
avons trouvé de nombreux éclats de silex et des tessons de
céramique archaïque, preuves d’une occupation à la préhistoire.
Nous poursuivons notre chemin pour voir le magnifique travail
effectué sur la roche d’un petit canal traversant la plaine du
Sonnailler, sans doute afin de drainer les eaux de ruissellement.
Retour vers le domaine viticole du petit sonnailler où nous pouvons
voir en passant les vestiges du château médiéval. Direction le
grand Sonnailler où majestueux, nous attendent, appuyés sur les
troncs de chênes centenaires, les énormes blocs creusés, taillés
ou aménagés de ce que nous un ancien dolmen, sans
doute démantelé à la fin du 19ème
ou début du 20ème
siècle, compte tenu des traces laissées sur les arbres. A
proximité, nouvelle énigme : des dalles de pierres disposées
en damier, parfaitement alignées ? Retour à la ferme ROUSSIER
puis à notre point de départ, en passant par le versant Est du
plateau pour contempler le magnifique travail de taille effectué sur
plusieurs dizaines de mètres sur la face de la falaise. A qu’elle
époque, par qui, pourquoi ? Une question de plus pour alimenter
notre imagination. Enfin retour aux voiture après un peu plus de 11
kilomètres de marche.