A la découverte des mégalithes caussenards

Départ à l’heure prévue de St. Martin de Crau ce mercredi 2 octobre 2024. Petite halte à Nîmes pour le ravitaillement de bouche. Direction St. Hyppolite du Fort et la découverte du premier dolmen, celui de Rascassol. Puis direction Nord-Ouest, à l’ascension du spectaculaire cirque de Navacelles et des vastes étendues du Larzac parsemées de nombreux vestiges néolithiques. Nous avons admiré pas moins de huit sites comportant de nombreux monuments, dolmens et menhirs, dont un étrange menhir anthropomorphe de deux mètres de haut dont on ne trouve nulle mention dans la littérature spécialisée. Plongée vers Millau, but de la première étape. Le lendemain, nous avons été accueillis par une Sophie passionnée et passionnante sur le gigantesque site étendu sur plus de vingt hectares de la Graufesenque. Manufacture produisant des poteries sigillées qui ont inondées tout l’empire romain pendant une cinquantaine d’année avant d’arrêter sa production industrielle, faute d’un matériau essentiel : le bois nécessaire à alimenter les innombrables fours particulièrement voraces. Seule une infime partie de cet immense espace a été mis à jour et fouillé. Ensuite, remontée des somptueuses gorges du Tarn jusqu’à Ste Enimie où nous avons déjeuné avant d’attaquer l’ascension vers le causse de Sauveterre et les six mégalithes jalonnant notre itinéraire.

A Rodez, notre hôtel situé au pied de la majestueuse cathédrale est à quelques minutes du musée Fenaille. Nouvelle immersion au sein du néolithique où nous pouvons contempler nombre d’énigmatiques statues-menhirs ainsi que du mobilier lithique, des objets en cuivre témoins du chalcolithique, des parures, pendeloques, exhumées de fouilles réalisées dans la région. Au fur et à mesure de notre déambulation dans ce riche musée installé dans une ancienne demeure du XVIème siècle, nous franchissons les époques : celtes, gallo-romains, moyen-âge avec entre autre, une opulente collection d’objets de l’art religieux, sculptures, tapisseries, etc. Visite d’une surprenante exposition de stèles anthropomorphes et phalliques venant de fouilles menées en Ethiopie, datées du VIIIème au XVème siècle de notre ère. Vers midi, nous quittons « Segodunum » pour revenir vers le Sud. Malgré les aléas de la circulation nous arrivons à l’heure prévue pour rendre le véhicule, fatigués mais heureux à notre point de départ.

                                                                                                                                Patrick MAGDINIER