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Vendredi 19 janvier 2024 "Les hypogées d'Arles" Mme Anne-Marie BREULET et M. Patrick MAGDINIER |
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(Photos Mireille LAFOREST )
Pour cette première conférence à deux intervenants de l'année, une quarantaine de personnes s'est retrouvée au Centre Culturel de Mouriès. |
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Nous vous
invitons à un voyage dans le temps et l’espace. Le temps est celui
de la fin du néolithique, entre 5000 et 2000 avant notre ère.
L’espace est celui du bassin méditerranéen, de ses côtes, mais
surtout de ses îles. Au cours de ces trois millénaires, les hommes
se sédentarisent et creusent la roche pour offrir à leurs défunts
des lieux de repos et de mémoire, parfois réservés à un seul
individu, parfois utilisés comme tombes collectives. Les sépulcres
archaïques composés d’une cavité simple de faible dimension
accessibles par un puits, font place à des grottes artificielles de
plus en plus sophistiquées, de plus en plus vastes comprenant
souvent plusieurs alvéoles, richement décorées, reproduisant de
véritables habitations, sans doute à l’image de celles occupées
de leur vivant par les défunts qui y sont déposés. Il est
remarquable de noter la situation insulaire de la plupart de ces
hypogées. Il semble aussi exister une surprenante homogénéité
culturelle car à quelques détails près, toutes les réalisations
répertoriées dans cet espace méditerranéen se ressemblent et leur
architecture évolue avec une similitude troublante. Enfin,
conjointement à l’apparition de ces nécropoles, on voit se
développer le gigantisme de créations mégalithiques précédant
les somptueuses constructions des brillantes civilisations succédant
à celles de ces pionniers néolithiques.
Patrick MAGDINIER «On ne dira jamais assez à quel point ces grottes artificielles ont quelque chose d’unique (…) une qualité architecturale rarement atteinte dans l’hypogéisme méditerranéen.» C’est par cette citation de Jean GUILAINE que débute cette seconde intervention ayant pour but d’introduire, de donner un cadre et des compléments au film projeté. Des éléments synthétiques, parfois anecdotiques, sont apportés : la situation géographique des hypogées d’Arles, une brève description de chacun de ces ouvrages, ainsi que des types de mobiliers retrouvés lors des différentes fouilles menées depuis la fin du XVIIIème siècle. A travers le film de Marc AZEMA, «énigme de la grotte des fées», écrit en collaboration avec Jean GUILAINE, le public a pu se rendre compte du caractère extraordinaire des hypogées d’Arles et des compétences étonnantes des bâtisseurs de ces tombes collectives. Anne-Marie BREULET |
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