Philipe Marinval, carpologue, nous a présenté « Une archéologie du pain archéologique » du Néolithique à l’Antiquité de 9 000 av JC à 400 ap JC, démontrant ainsi que le pain est fabriqué depuis la nuit des temps par l’homme.

Le pain, pâte levée, fermentée ou simple galette se retrouve dans de nombreux sites archéologiques : dans l’ensemble du pourtour méditerranéen, Egypte, Syrie (site Jerf El Ahmar ) Italie (Pompeï, Sardaigne) la Calade (Var, France) mais aussi Onaing (Nord, France ) en Suisse (Lac de Douanne).

Le pain est lié à l’exploitation principalement de l’orge dont la culture s’intensifie avec l’accroissement de la population. D’autres céréales comme le blé, l’épeautre, le froment sont également cultivées.

« Le mausolée du boulanger » ou Tombe d’Eurysaces 1^er s. av JC à Rome, montre l’ensemble de la chaîne depuis le travail de meunerie jusqu’à la vente du pain : tamisage, pétrissage, moulage, cuisson, pesage, vente…le pain est un produit alimentaire mais fait également partie des offrandes déposées dans les tombes des défunts.

Panis quadratus (pain dont les quartiers sont délimités) Panis opirus (époque médiévale) pain plié, pain dont la pâte à lever dans un moule, témoignent de la variété des formes et de leur évolution dans le temps.

Philipe Marinval a également abordé les instruments nécessaire à la panification comme la pelle à enfournement, le cribum ou criblum : tamis, les meules en basalte, mais aussi les problèmes du transport et de conservation des céréales …